FANTASSINS CONTRE CAVALIERS :
Ces deux protagonistes vont finir par s’affronter. Au sud de La Loire, entre Tours et Poitiers, les deux armées se rencontrent. L’infanterie lourde franque s’oppose à la cavalerie légère arabe. Le choc est brutal. Charles Martel craint les troupes omeyyades qui, malgré certaines défaites, ont vaincu bien des ennemis de l’Inde à l’Aquitaine. Abd-Er-Raham Al Ghafiqi a confiance en ces hommes qui viennent de remporter une grande victoire à Bordeaux face à Eudes, le duc d’Aquitaine. Ce dernier est présent lors de la bataille. Il conseille Charles Martel et a engagé les dernières troupes qui lui reste. Pendant plusieurs jours, le scénario se répète. Les cavaliers arabo-berbère lancent une forte charge contre les fantassins francs qui résistent et ne cèdent pas.
L’issue de la bataille reste incertaine. Après plusieurs jours de combat, Eudes décide de passer à l’offensive. Assaillir directement les troupes omeyyades étant dangereux, il choisit en fin stratège de s’attaquer à leur point faible : le butin. Depuis leur départ d’Al Andalus, les soldats d’Abd-Er-Raham Al Ghafiqi ont accumulé de nombreuses richesses à la suite de leurs pillages. Leurs chariots sont plein d’or, d’argent et autres objets précieux. C’est le but de l’expédition. Le tout est entreposé dans le camp arabe en attendant l’issue de la confrontation.
Alors que les combats font rage, le duc Eudes et les Aquitains contournent les lignes omeyyades, attaquent le camp et surtout le butin amassé. Dès que les troupes d’Abd-Er-Raham Al Ghafiqi ont vent de cette attaque, de nombreux soldats quittent le champ de bataille pour s’empresser de défendre leurs biens. C’est la panique du coté omeyyade. Le général arabe Abd-Er-Raham Al Ghafiqi, fier et courageux, tient fermement malgré la fuite d’une grande partie de ces hommes. Il meurt sous les coups des Francs. Mais sa résistance a permis d’éviter la catastrophe pour les omeyyades. L’attaque d’Eudes est repoussée et cette journée de bataille se termine sans réel vainqueur.